Instruction
sur la
plongée à lair
1966
La plongEe en scaphandre A casque
· 1. Introduction
· 1.1. Accueil
· 2.1. Généralités
o 2.1.1. Le_premier_scaphandre
· 2.2. Equipement_du_scaphandrier_à_casque
o 2.2.1. L'Habit
o 2.2.2. La_Pèlerine
o 2.2.3. Le_casque
o 2.2.3.1. Arrivée_d'air
o 2.2.3.2. Soupape_d'évacuation_d'air
o 2.2.3.3. Prise_téléphonique
o 2.2.4. Accessoires
o 2.2.5. Equipement_téléphonique
o 2.2.6. Entretien du matériel
o 2.2.6.1. Lhabit
o 2.2.6.2. Le casque
o 2.2.6.3. La pèlerine
o
2.2.6.4. Accessoires
· 2.3. Alimentation en air
o 2.3.3. Compresseur BP
o 2.3.4. Alimentation par batterie de bouteilles HP
o 2.3.4.1. Détendeur Taucher-Automat
· 2.4. Conduite d'une plongée
o 2.4.1. Matériel
o 2.4.2. Personnel
o 2.4.3. Rôle du Directeur de plongée
o 2.4.4. Rôle des aides de plongée
o 2.4.5. Chaloupe ou plate-forme de plongée pour scaphandrier à casque
o 2.4.6. Vérification avant la plongée
o 2.4.7. Habillage - prise d'immersion
o
2.4.8. Descente
o
2.4.9. Séjour en
plongée
o
2.4.9.1. Signaux
o
2.4.9.2. Pesée
o
2.4.9.3. Remontée
·
2.5. Incidents
o
2.5.1. Signaux
o
2.5.2. Séjour en plongée
o
2.5.3. Remontée en
ballon
o
2.5.4. Réactions en cas de
remontée anormale
o
2.5.5. Avarie du détendeur
« Taucher-Automat »
·
FIN.
2.1. Généralités
2.1.1. Le premier scaphandre, constitué par un casque rigide muni d'un hublot (fig. 1), se portait sur les épaules et était alimenté en air comprimé depuis la surface. Il suffisait de monter ce casque sur un habit souple pour obtenir l'appareil actuel, ce qui fut réalisé vers 1855. Le scaphandre à casque n'a pratiquement subi aucune modification depuis cette époque et constitue encore aujourd'hui, avec quelques améliorations telles que le téléphone, et des dispositifs de sécurité dans l'alimentation en air, un outil de travail très efficace.
Fig. 1
2.1.2. - Dans la Marine nationale, la circulaire ministérielle no 139 EMG/l/EF du 25 mars 1958 définit le matériel réglementaire du scaphandrier à casque.
2.2. Equipement du scaphandrier à casque
Le matériel de scaphandre à casque est classé en deux catégories qui présentent les caractéristiques suivantes :
Catégorie 15 mètres. Casque muni d'une soupape de non-retour et d'une soupape d'évacuation manuvrable de l'intérieur et de l'extérieur; plombs de lestage et sangle d'entre- jambes. les plombs et les souliers ne doivent jamais être retaillés ou allégés.
Catégorie normale. (Utilisable jusqu'à la limite de la plongée à lair). En plus des spécifications " Catégorie 15 mètres ", le casque doit comporter un équipement téléphonique permettant la liaison à double sens avec le directeur de la plongée, et l'habit doit permettre le laçage des jambes.
2.2.1. L'Habit
Il est taillé dans une double épaisseur de toile rendue imperméable par l'interposition d'une couche de caoutchouc. Les coudes, les genoux et les pieds sont renforcés. les manchettes
CROQUIS DE L'HABIT PIEL (DRAEGER allemand)
Fig. 2
et la collerette sont en caoutchouc vulcanisé. L'étanchéité au niveau des poignets peut être améliorée par des bracelets de caoutchouc que l'on place sur les manchettes. Le laçage des jambes évite à l'air contenu dans l'habit de s'accumuler dans celles-ci lorsque le scaphandrier travaille à plat ventre ou la tête légèrement en contrebas du corps.
2.2.2. La Pèlerine
La pèlerine, pièce en cuivre rouge, étamée intérieurement, reposant sur les épaules du plongeur et destinée à supporter le casque, vient s'adapter sur la collerette. Des pitons permettent l'accrochage des plombs de poitrine et dorsaux. La collerette supérieure de la pèlerine porte trois boulons en bronze, munis d'écrous six pans. (fig. 3.)
Fig. 3
L'étanchéité habit - pèlerine - casque est réalisée par serrage de la collerette entre la pèlerine et le casque. (fig. 4.)
Fig. 4
2.2.3. Le casque
Le casque PIEL (ou allemand DRAEGER) dit à trois boulons, est en cuivre rouge, parfois étamé intérieurement.
Il comporte toujours :
· - un système de fixation sur la pèlerine : trois trous pour passages des boulons;
· - des hublots fixes : deux latéraux, un frontal;
· - un hublot facial amovible (avec un joint en caoutchouc) ;
· - une arrivée d'air avec soupape de non-retour;
· - une soupape d'évacuation d'air;
· - des pitons pour saisir les câbles téléphoniques et les tuyaux d'air;
· - éventuellement un micro ou laryngophone. (fig. 5.)
Fig. 5
2.2.3.1. Arrivée d'air
Une soupape de non-retour (fig. 6) évite à lair contenu dans l'habit de s'échapper dans le cas d'une avarie d'alimentation en air.
Des déflecteurs (fig. 7) canalisent l'air arrivant dans le casque vers les hublots afin d'y empêcher la formation de buée.
Fig. 6
Fig. 7
2.2.3.2. Soupape d'évacuation d'air (fig. 8)
Elle peut être commandée de l'intérieur avec la tête ou de l'extérieur avec la main. Un ressort dont la tension est réglée pendant la plongée par le scaphandrier permet à l'air de s'échapper en permanence : c'est la ventilation du casque.
Fig. 8
Elle se compose d'un laryngophone et d'un écouteur ou, plus généralement d'un micro écouteur fixé dans un. logement légèrement à gauche du sommet de la calotte. Un presse-étoupe en bronze permet le passage du câble téléphonique à l'intérieur du casque. Un bouchon en bronze permet l'utilisation du casque sans téléphone.
Ils comprennent essentiellement :
Fig. 9
· les chaussures (fig. 9) ;
· les sanglages (fig. 10);
· les plombs (35 kg environ) (fig. .11) ;
· une ceinture avec poignard;
· deux ouvre-manchettes à spatule.
Fig. 10
Fig. 11
· Fig. 12
· 1. Potentiomètre, puissance d'écoute.
· 2. Potentiomètre, puissance de réception
· 3. Sélecteur 3 positions :
· Scaphandrier n° 1.
· Scaphandrier n° 2.
· Scaphandrier n° 1 et 2.
· 4. Clef < Parole-Ecoute > avec retour automatique en position " Ecoute
· 5. Clef de mise en marche.
· 6. Voyant rouge : alimentation en 220 v.
· 7. Voyant vert : alimentation en 12 v.
· 8. Prise de masse.
· 9. Fusible de protection.
· 10. Alimentation en 12 ou 220 v (Prise tétra polaire).
· 11. Haut-parleur-micro.
· 12. Prises téléphone scaphandriers 1 et 2.
2.2.5. Equipement téléphonique
2.2.6. Entretien du matériel
2.2.6.1. Lhabit.
Les deux ennemis de l'habit sont le sel et le soleil. Il faut donc rincer à l'eau douce un habit qui a servi; .(le rincer intérieurement s'il y a eu entrée d'eau). L'habit est ensuite mis à sécher à l'ombre. L'utilisation d'un X en bois est recommandé - fig. 13. Les habits doivent être conservés dans un local sec et bien aéré. Les températures excessives (froid ou chaud), les hydrocarbures, le pétrole, l'essence, etc. détériorent le caoutchouc. Les parties en caoutchouc (collerette et manchettes) seront talquées.
Fig. 13
2.2.6.2. Le casque.
Il faut donc éviter tout dépôt salin à l'intérieur du casque, vérifier fréquemment le libre jeu des soupapes de non-retour et d'évacuation. Il est interdit de plonger avec un casque dont un des hublots est fêlé: le hublot doit être remplacé.
Les casques déformés doivent être envoyés à réparer, surtout si les déformations intéressent les conduits d'air. Après réparation, le casque doit être éprouvé à une pression extérieure de 1 kg/crn2.
2.2.6.3. La pèlerine.
Pour éviter la détérioration es filetages, les boulons seront munis de leur écrou sur les pèlerines non en service ou en magasin.
2.2.6.4. Accessoires.
Les chaussures, sangles en cuir, ceintures seront périodique- ment graissées avec du suif fondu. Cette opération sera impérativement faite avant la mise en magasin. La solidité des lacets, cordelettes de fixation des plombs sera vérifiée fréquemment.
alors que l'on ne respire que de 8 à 10 litres/minutes au repos complet et 20 à 30 litres en travaillant.
Ainsi un scaphandrier travaillant modérément à 40 mètres de profondeur devra recevoir 60 litres minute à 5 kg/crn2, soit 300 litres minute mesurés à l'aspiration du compresseur à la pression atmosphérique.
2.3.2. Pompe à bras.
Elle peut être à un, deux, trois ou quatre cylindres à simple ou double effet. Cette pompe permet d'alimenter un scaphandrier jusqu'à une immersion d'une quarantaine de mètres maximum. Son emploi est alors très pénible et ne peut être envisagé pour une longue durée.
Fig. 14
Elle est le procédé de secours universellement employé : en quelques secondes elle permet de parer aux défaillances possibles des procédés les plus, modernes. La fig. 14 représente une pompe PIEL à trois cylindres, simple effet.
Chaque cylindre porte à sa partie inférieure un clapet de non-retour. L'entretien portera surtout sur la conservation en bon état de ces clapets de non-retour qui conditionnent le rendement volumétrique de la pompe. Les cylindres sont graissés avec du suif : ne jamais se servir d'huile.
2.3.3. Compresseur BP
Fig. 15
une ligne d'air et une vanne de ceinture, dite " vanne américaine ", permettant au scaphandre de régler sa ventilation (fig. 16).
Fig. 16 Fig. 16 Bis
Le silicagel des filtres à air sera changé régulièrement et les analyses d'air périodiques seront effectuées au moins tous les six mois et à chaque modification ou remise en état du circuit d'air.
2.3.4. - Alimentation par batterie de bouteilles HP.
2.3.4.1. Détendeur Taucher-Automat
Créé par DRAEGER en 1941, il a pour but d'éviter le risque du coup de ventouse (voir Titre V) fournissant automatiquement au scaphandrier un débit d'air sensiblement constant en volume quelle que soit la profondeur d'immersion (O à 50 m). Son fonctionnement est le suivant (fig. 17).
L'air HP est détendu une première fois au niveau du clapet HP jusqu'à une pression moyenne. L'air MP est détendu à son tour au niveau du pointeau C à une pression correspondant à la pression d'immersion du scaphandrier.
Le clapet HP est soumis aux actions des ressorts RI et R2 et aux forces de pression s'exerçant sur les membranes MP et BP.
Au repos, le clapet HP du TAUCHER-AUTOMAT est ouvert, le tarage du ressort R2 étant supérieur à celui de R1.
Fig. 17
Par construction quelle que soit la pression BP la pression MP s'établit à une valeur égale à 2,2 fois celle de la pression BP.
Si la pression BP croît (augmentation de l'immersion) la membrane BP se déforme et le clapet HP s'ouvre. La pression MP augmente et s'établit à 2,2 fois la nouvelle valeur de la pression BP.
Ce détendeur donne un débit d'air sensiblement constant en volume pour une ouverture donnée du pointeau C quelle que soit la valeur de la pression BP demandée.
2.3.4.2. Les tuyaux d'air. Ils sont constitués (voir fîg. 18) d'un nombre variable de couches de caoutchouc et de toile, avec interposition d'un ressort en acier galvanisé destiné à donner de la raideur à l'ensemble (afin d'éviter que le tuyau ne se plie).
Fig. 18
Ils sont fournis par tronçons de dix mètres réunis par raccords (fig. 19).
Fig. 19
Les tuyaux sont fixés sur les raccords par surliures en fil de laiton. La longueur de tuyau à utiliser doit être d'un tiers supérieure à la distance comprise entre la plate-forme de départ et le chantier de travail.
Tous les dix mois et avant leur première utilisation les tuyaux doivent être éprouvés à 15 kg/cm2. Un essai de flexion, permettant de déceler une rupture du ressort, sera effectué périodiquement.
En service courant, ils seront protégés du soleil et du contact des hydrocarbures. Après rinçage à l'eau douce et séchage, les tuyaux seront conservés à l'ombre dans un local sec et aéré.
2.4. - Conduite d'une plongée.
2.4.1. - Matériel.
Outre le scaphandre, le matériel nécessaire à la plongée est le suivant :
Eventuellement, un caisson de recompression (voir chapitre 3, paragraphe 5.3.2.2. de l'instruction).
2.4.2. - Personnel.
Le personnel nécessaire au contrôle et à l'assistance du scaphandrier est le suivant
Eventuellement, le personnel compétent pour la mise en uvre du caisson.
2.4.3. - Rôle du Directeur de plongée.
2.4.4. - Rôle des aides de plongée.
Les pompistes règlent la vitesse de la pompe afin que le débit d'air corresponde à l'immersion du scaphandrier :
Le deuxième aide tient la ligne de sécurité qui doit être suffisamment tendue pour sentir distinctement tous les mouvements du scaphandrier, prévenir les chutes accidentelles et comprendre les signaux.
Les tronçons de tuyau d'air, câble téléphonique et ligne de sécurité, qui sont hors de l'eau doivent être soigneusement lovés sur le pont.
Le plongeur de secours reste paré à plonger en cas de nécessité : ligne de sécurité ou tuyaux engagés, signaux sans. réponse, etc.
2.4.5. Chaloupe ou plate-forme de plongée pour scaphandrier à casque
La plage AR doit être assez vaste, pour recevoir tout le personnel prévu pour les opérations de plongée.
L'échelle de plongée doit pouvoir se fixer à Bd, Td ou à l'AR de la plate-forme de départ.
Quel que soit le mode d'alimentation en air (batterie de bouteilles, compresseur BP) une alimentation de secours doit être prévue.
Le tableau de contrôle de l'alimentation en air comportera
Les détendeurs BP et les manomètres de pression d'utilisation doivent être visibles de la plate-forme de plongée.
En général une telle installation est prévue pour mettre deux scaphandriers à l'eau en même temps.
En plus du matériel énuméré au paragraphe 2.4.1. les accessoires suivants seront prévus :
2.4.6. Vérification avant la plongée
Avant toute plongée, il y a lieu de contrôler :
Ce contrôle, réglementaire avant chaque plongée, doit, être effectué avec un soin tout particulier après un non-emploi de longue durée.
2.4.7. Habillage - prise d'immersion
Le scaphandrier s'équipe avec l'aide de ses assistants. Avant l'habit de plongée il enfile des sous-vêtements en laine (tricots, caleçon, etc.) et éventuellement le coussin d'épaule. le Directeur de plongée contrôle cette option; son attention se porte notamment sur
Le directeur de plongée vérifie que les aides sont prêts à filer le tuyau d'air et à assurer le scaphandrier avec la ligne de sécurité avant de donner l'ordre de plongée.
La prise d'immersion doit toujours s'effectuer à l'aide d'une échelle ou plate-forme de descente.
Le scaphandrier ne doit jamais s'engager sur l'échelle si le hublot facial n'est pas en place.
Dès que le scaphandrier est complètement immergé, il stoppe sa descente et bloque à la main la soupape d'évacuation afin qu'elle ne fuie pas.
Le chef de plongée vérifie qu'il n'y a pas de fuite d'air avant de donner par téléphone l'autorisation au scaphandrier de poursuivre la descente.
Il note sur la feuille de plongée le numéro de la plongée effectuée, la profondeur de la
plongée et l'heure d'immersion.
2.4.8. Descente
Le scaphandrier équilibre ses oreilles dès la surface. En cas d'impossibilité d'équilibrage il doit renoncer à plonger.
La descente doit seffectuer à l'aplomb de la plate-forme de départ.
Il est interdit au scaphandrier de nager en surface jusqu'à l'aplomb du chantier. les aides doivent tenir raide la ligne de sécurité pendant toute la descente pour prévenir une chute du scaphandrier.
Dans le cas où il est impossible d'amener la plate-forme de départ à l'aplomb du chantier (fig. 20), le scaphandrier doit :
Fig. 20
A : Bonne méthode.
B : Mauvaise méthode.
-
descendre à la verticale le long de la ligne lestée en la
tenant à la main ;
-
marcher sur le fond jusquau chantier.
Le
scaphandrier règle sa vitesse de descente pour éviter le coup
de ventouse (voir para- graphe V).
L'alimentation
en air doit être particulièrement surveillée pendant toute la
descente. (Dans le cas du détendeur Taucher-Automat, Veiller
à ce que le détendeur ne givre pas par temps froid et grande
profondeur et utiliser le système de réchauffage de l'air.) Une
augmentation brutale de la pression signifie que le scaphandrier
fait une chute.
Pendant la descente, le scaphandrier doit éviter de tourner sur lui-même pour ne pas emmêler la ligne de sécurité et le tuyau d'air.
2.4.9.
Séjour en plongée.
Arrivé
au fond, le scaphandrier prévient la surface par téléphone ou
ligne de sécurité, et demande un débit d'air approprié.
Le
chef de la plongée veille à ce que lembarcation ne joue
ni au vent, ni au courant et reste en liaison avec le
scaphandrier (téléphone ou ligne de sécurité).
2.4.9.1.
Signaux
Outre
les signaux réglementaires prévus dans l'annexe 3 de la
présente instruction des signaux spéciaux peuvent être
convenus selon le travail que le scaphandrier doit effectuer.
2.4.9.2.
Pesée
Elle
sera nulle, légèrement positive ou négative selon le travail
à effectuer. Elle est égale au poids du scaphandrier et de son
équipement diminué de la poussée d'Archimède (volume du
scaphandrier x densité de l'eau),
Le
réglage du volume d'air se fait au moyen de la soupape d'évacuation.
Cette
soupape réglée à la main par le scaphandrier au cours de la
plongée doit débiter pour une pression de l'ordre de 50 gr/cm2 (ce
qui correspond à la différence de pression d'eau entre niveau
de la soupape d'évacuation et la poitrine du scaphandrier en
position verticale).
Lorsque
le scaphandrier ne travaille pas directement sur le fond il doit
être amarré sur une plate-forme manuvrée de la surface.
Si cette solution est impossible, il doit s'amarrer lui- même.
Si
les nécessites de son travail obligent le scaphandrier à
prendre une position horizontale, il veille à ne pas laisser
gonfler son habit.
Il
rend compte de l'avancement de son travail.
Un
scaphandrier ne doit pas hésiter à cesser tout travail et à
remonter dès qu'il ressent le moindre malaise.
2.4.9.3.
Remontée
Avant
de remonter le scaphandrier s'assure que la ligne de sécurité
et le tuyau d'air sont clairs. Il ne commence à remonter que
lorsqu'il est paré à le faire et après avoir prévenu la
surface.
La
remontée s'effectue impérativement main sur main le long de la
ligne lestée (20 mètres l minute maximum).
Les
aides embraquent et lovent les tuyaux d'air et câble téléphonique.
La ligne de sécurité est maintenue raide pendant toute la
remontée.
Le
scaphandrier veille à ne pas faire surface sous la coque ou tout
autre obstacle.
Le
directeur de plongée note l'heure d'émersion, détermine les
paliers à effectuer compte tenu des plongées précédentes de
la journée.
Une
plate-forme lestée ou chaise à palier doit être descendue à côté
de la ligne de sonde et à la profondeur du palier à exécuter.
Même
dans le cas de remontée sans palier, les dix derniers mètres ne
doivent pas être franchis en moins d'une minute.
Pendant
les paliers tout effort musculaire est à éviter.
Quand le
scaphandrier monte à bord, son hublot ne doit pas être
ouvert sur l'échelle mais bien sur le pont de l'embarcation.
2.5.
Incidents
2.5.2.
Dans le cas où un scaphandrier ne répond pas à un signal ou
appel téléphonique le, signal est répété; si le Chef de
plongée ne reçoit pas de réponse le scaphandrier sera remonté
avec la ligne de sécurité.
2.5.2.
Séjour en plongée
Dans
le cas de bris d'un hublot le scaphandrier doit se pencher en
avant et demander par. téléphone ou signal conventionnel de
forcer sur l'alimentation en air.
Il
sera remonté aussitôt.
Si
un tuyau d'air se détériore pendant la plongée (joint en
mauvais état, coupure, éclatement) le scaphandrier doit
savoir que l'air contenu dans le casque lui permet de respirer
pendant six à neuf minutes. Il doit demander à être remonté dès
qu'il s'aperçoit de l'avarie.
2.5.3.
Remontée en ballon
Le
scaphandrier remontant en ballon à la surface ne doit pas ouvrir
la soupape d'évacuation d'air avant d'avoir un bon point d'appui
ou avant que les servants ayant repris le mou de la corde de sécurité
puissent le tenir à la surface, une chute rapide au fond
pourrait s'ensuivre et avoir les plus graves conséquences . «
coup de ventouse ». Si le scaphandrier ne peut atteindre lui-même
la soupape d'évacuation d'air, le plongeur de secours doit se
conformer à la même consigne.
Le
chef de plongée devra juger si cette remontée est due à un
malaise du scaphandrier ayant perdu ainsi le contrôle de sa pesée;
ou si elle est imputable à une simple fausse manuvre de
celui-ci ou des servants chargés de la surveillance des
appareils d'alimentation en air. Si la remontée anormale est le
fait d'une défaillance du matériel, les plongées ne pourront
être reprises qu'après remise en ordre de marche de celui-ci.
2.5.4.
Réactions
en cas de remontée anormale
Dans
tous les cas et quelle que soit la cause de la remontée anormale,
si des accidents de décompression sont à craindre, les manuvres
à effectuer sont les suivantes
a.
Si les circonstances permettent de réimmerger le plongeur en
moins de trois minutes le renvoyer à la profondeur où la
pression absolue est moitié de celle de la plongée. Rester cinq
minutes à cette profondeur intermédiaire, puis continuer la décompression
par les paliers prévus par la table de plongée.
b.
si les circonstances ne permettent pas de réimmerger le
scaphandrier en moins de trois minutes, il devra être débarrassé
du casque, des souliers et du lest (on lui laisse lhabit
pour gagner du temps) et introduit dans le caisson de
recompression sans perdre une seconde.
c.
Chaque fois qu'un scaphandrier a effectué une remontée anormale,
même s'il a cor- ment effectué une deuxième remontée par
palier, il doit être dirigé sans délai vers une chambre de
recompression, à proximité de laquelle il sera maintenu en
observation pendant 12 heures.
2.5.5.
Avarie du détendeur « Taucher-Automat
»
Si
l'installation comporte en dérivation deux installations de
secours couplées (compresseur BP et pompe à bras) :
(1)
Transmettre « avarie de Taucher au scaphandrier » et lui
demander de se rapprocher de la ligne de descente.
(2)
Isoler l'alimentation du «Taucher » et ouvrir le départ du réservoir
ballon sur le compresseur BP.
(3) Lancer
le compresseur. Si celui-ci ne démarre pas, passer sur pompe à
bras.
(4) Donner
l'ordre au scaphandrier de contrôler sa remontée et envoyer le
plongeur de secours l'aider dans le cas où il amorcerait une
remontée en ballon.
Courbe de sécurité pour la remontée sans palier